L’Obs, 15 septembre 2016, par Véronique Cassarin-Grand
Après La Petite Lumière et Fable d’amour, Antonio Moresco poursuit son exploration de la membrane poreuse qui séparerait le monde des vivants de celui des morts. Oscillant entre onirisme et surréalisme, il met son style fluide au service de l’étrange rencontre entre un homme qui prend le large et une superbe circassienne aux dents d’or qui lui annonce avoir « incendié le monde » pour lui. À travers la passion amoureuse de ces deux désespérés que la mort n’arrivera pas à séparer, Moresco donne libre cours à son interprétation, toujours dérangeante, de l’absurdité de la condition humaine.