Librairie Vaux-livres, juin 2011
Une famille de six personnes (deux adultes, deux ados et deux jeunes enfants) après un désastre et un exode, vit réfugiée et isolée dans une maison, loin du monde extérieur où les dangers divers et variés sont de tous les instants et interdisent toute incursion, les ombres vous avalent, les Ravagés vous mangent. Ils vivent en autarcie, sur leurs réserves. Que faire face à cette adversité, comment y résister ? Où aller ? Qu’espérer ? Un système de défense protège la maison et son jardin des invasions. Mais les vivres diminuent et le système de protection faiblit. Solène une voix étrange qui lit dans les pensées narre le quotidien de la famille. Une puce incrustée dans le crâne enregistre ses paroles, ses pensées, ses rêves. L’inquiétude croit, l’étrange grandit, les mots exprimés ou non, du passé, du présent ou du futur deviennent dangereux, l’oppression devient constante alors que l’empathie du lecteur pour la famille s’installe. La prose de François Dominique oscille entre des descriptions précises, pointilleuses, exhaustives et une économie de mots aussi efficace. Un récit inquiétant, aussi étrange qu’émouvant, qui frise avec le fantastique à écouter avec en fond « La mort d’Orion » de Gérard Manset.