La Croix, 12 mars 2009
Lors du défilé du Jour de l’Indépendance, ce 16 septembre 1897, un homme a tenté d’assassiner Porfirio Díaz, le caudillo au pouvoir depuis plus de vingt ans, et qui le restera jusqu’à son exil en 1911. L’attentat échoue, mais puisque l’homme qui semble avoir agi sous l’emprise de la boisson est immédiatement emprisonné puis tué par un groupe de mercenaires, le mystère reste entier. Qui se cache derrière tout cela ? S’inspirant d’un fait réel, Álvaro Uribe explore la problématique du complot, entre documentaire et véritable roman policier. Mélangeant les genres (coupures de presse, correspondances et extraits de journal intime s’y trouvent pêle-mêle), cet ancien diplomate signe une brillante chronique des jeux de pouvoirs qui agitèrent le Mexique à la fin du XIXe siècle, sans doute pas si éloignés de ceux d’aujourd’hui.