La Quinzaine littéraire, février 1991, par Marc Le Bot
Pierre Dumayet fait trébucher la raison raisonnable, non par l’étrangeté de ses réponses mais par celles de ses questions. L’écrivain s’étonne de ce que les hommes font de leur vie et ne s’étonne pas moins de ce qu’ils font de leur langage. Au lieu que l’écrivain tâche de concilier l’un avec l’autre, il creuse entre eux l’écart. C’est comme cela que l’on garde l’esprit vif. Le livre de Pierre Dumayet n’a pas d’autre vérité à nous apprendre, pas d’autre leçon à nous donner que d’avoir à garder l’esprit en alerte.