Traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro. Préface d’Alonso Tordesillas
Collection : Critique littéraire
144 pages
15,22 €
978-2-86432-308-2
avril 1999
La curiosité obsédait Augustin. Mais avant lui, Apulée avait déjà consacré à la curiosité le plus énigmatique et le plus amusant des romans de l’Antiquité : L’Âne d’or, généralement interprété comme châtiment et rédemption ultime du curieux.
En s’écartant de cette lecture traditionnelle, Maria Tasinato prend d’abord la défense de la curiosité, en montrant que ceux qui ont pour but de la condamner finissent en réalité par se laisser prendre dans ses pièges. Cette défense, pourtant, ne passe pas par l’ennoblissement systématique de la curiosité, comme si elle n’était que soif de pure connaissance.
Qui choisirait ce chemin finirait en effet par ôter à la curiosité sa légèreté et les divers aspects de sa malice, et trahirait de la sorte l’intelligence qui en fit et qui en fait encore tout le charme.