Le Monde, 6 octobre 1989, par Jean-Noël Pancrazi
Cette répétition stérile de l’Histoire qui, éternellement, recouvre de poussière les utopies des hommes de liberté, suscite le scepticisme de l’écrivain. Pour lui, chaque génération tente l’expérience de l’insurrection et rentre dans le sillon avec « son chargement de morts et de regrets ». Raffele Nigro a, en tous cas, donné la parole à ces hommes, le temps de ce livre, mené avec une euphorie maîtrisée, émouvant comme un Guépard modeste, écrit du côté des pauvres.