Benjamin Fondane
La conscience malheureuse
Édition présentée et annotée par Olivier Salazar-Ferrer
Collection : Philosophie
352 pages
20,50 €
978-2-86432-719-6
mars 2013
La Conscience malheureuse est un ouvrage majeur de la philosophie existentielle des années trente. Jeune poète et critique roumain expatrié en France en 1923, Benjamin Fondane (1898-1944) fait partie de ces auteurs hantés par l’absence de Dieu dans la culture rationaliste moderne marquée par le positivisme. D’abord proche de l’esprit subversif du dadaïsme, il identifie rapidement sa révolte par l’absurde à la démarche ironique et irrationaliste du philosophe russe émigré en France Léon Chestov. C’est l’adhésion sans conditions à sa philosophie existentielle à partir de 1929 qui lui permet de déconstruire la tradition du logos issue d’Athènes. Il ne cessera dès lors de dénoncer un conflit profond entre le « réel » construit par la culture rationaliste et l’existant singulier, entre le savoir et le « non-voir » des poètes et de certains mystiques, entre Athènes et Jérusalem : ce divorce intime, c’est celui de la « conscience malheureuse ».
Table
Préface pour l’aujourd’hui
La conscience malheureuse
Nietzsche et la « suprême cruauté »
Gide « suivant Montaigne »
Edmund Husserl et l’œuf de Colomb du réel
Bergson, Freud et les dieux
Martin Heidegger. Sur les routes de Kierkegaard et de Dostoïevski
Søren Kierkegaard et la catégorie du secret
Chestov, Kierkegaard et le serpent
Léon Chestov, témoin à charge