Les arbres sont des hêtres. La lumière est vive. L’allée est entretenue. Une jeune femme marche doucement, regarde ses pieds fouler les feuilles. C’est Nicole. Un pigeon s’envole. Elle ôte ses souliers, regarde en l’air du côté du pigeon. S’arrête : son pied droit lui fait mal. Elle l’aura posé sur un soldat de plomb. Non : c’est un capitaine, cassé, sans socle. Les épaulettes – ou les éperons – l’auront piquée. Nicole remet ses souliers, et demande s’il existe des sentiments en miniature.
Revue de presse
Le Magazine littéraire, novembre 1996, par Pierre-Marc de Biasi
Jamais peut-être l’écriture n’avait atteint un tel degré de condensation. Imaginez une suite de la Comédie humaine écrite par Mallarmé avec la collaboration attentive du jeune Freud.
Lire la suiteLe Nouvel Observateur, 7 novembre 1996, par Jérôme Garcin
Dans ce huitième bref et inclassable ouvrage, [Pierre Dumayet], ennemi du figuratif, rêve éveillé, joue aux cadavres exquis, tient du cruciverbiste, saute du coq à l’âne, attrape au vol des conversations, écrit à reculons, ricane sous le signe de Diderot, Queneau et Perec. On s’y perd, quel bonheur.
Lire la suiteL’Événement du jeudi, 5 décembre 1996, par Patrice Delbourg
Un style au bistouri, étranglé de brillante érudition, énigmatique, d’une sécheresse qui touche au rébus. […] Une manière discrète, lointaine, volatile. Sans opinion. Ni capiton. Des sentiments sur patin de feutre. Le reflet du temps dans la solitude stoïcienne de La Maison vide. Dumayet comme à l’antique.
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