Revue Faenas, nº 6
Collection : Faenas
128 pages
13,18 €
978-2-86432-495-9
avril 2007
Sommaire
Jean-Michel Mariou, Une rame sur l’épaule
Ramón Gómez de la Serna, Marché aux puces
Lucien Orlewski Chinito, Une vraie vie
Antoine Martin, La cape de Mandrake
Jacques Durand, Deux souvenirs
Jean-Marie Bourret, De là, nous allons manger…
Nadège Vidal, Ceci est une oreille
Michéa Jacobi, Humanitatis elementa
Jean-Louis Pouytès, La Madeleine de 1992
Francis Marmande, 28 mai 1977
Philippe Petit, Devenir torero
Olivier Deck, Dans toutes les mémoires…
Camilo José Cela, L’ombre d’Espingarda Chico
Yves Bonnefoy, Que ce monde demeure
Éditorial
Il y a tout juste trente ans, à la Pentecôte de 1977, un jeune français, Christian Montcouquiol, Nimeño II, devenait matador de toros dans les arènes de Nîmes, sa ville. Dans les années qui suivirent, il bâtit, avec l’aide de son frère Alain, une carrière exemplaire, en France, en Espagne et en Amérique.
Le 10 septembre 1989, à Arles, à l’issue d’une saison qui le consacrait enfin parmi les meilleurs toreros de sa génération, un toro de Miura lui infligea une grave blessure qui le laissa paralysé. Après deux ans de lutte acharnée contre son corps qui se dérobait, Christian Montcouquiol s’est suicidé le 25 novembre 1991.
À l’heure où un autre Français, Sébastien Castella, vient de réussir pour la première fois à se hisser au tout premier rang de la tauromachie mondiale, il nous a paru juste et indispensable de rappeler que Christian Montcouquiol, qui fut d’abord un gosse pris par une bien étrange passion dans la France de la fin des années soixante, puis un apprenti entêté, le compagnon de route des jeunes toreros français, un grand matador de toros et l’idole des publics latino-américains, reste celui qui ouvrit tous les chemins aux aficionados et aux toreros français d’aujourd’hui.