Julien Viteau
Chiens
1985. À quinze ans, le narrateur travaille dans une librairie du Touquet. Il doit cet emploi à François, un ami de la famille, mais aussi au phénomène qui le possède tout entier, un mélange de maturité et d’idéalisme encore vif. Si les journées sont consacrées aux livres, les soirées et les nuits sont celles d’un adolescent en prise avec ses désirs d’amour et d’amitié. Ce sont des vacances aussi, les premières, pour explorer la danse, la liberté des corps dans les dunes, les discussions jusqu’à l’aube.
Deux figures se dégagent : Elvire et sa liberté de fille émancipée et Loïc, l’ami rêvé, vendeur de glaces sur la plage. Tout au long du roman, un flux de conscience abolit le temps, faisant remonter l’enfant à la surface et précipitant l’adulte vers des choix qui l’engageront plus tard. Fidèles et vigilants, les chiens Argos et Keleb veillent sur lui.
Après l’été vient le moment de la rentrée. Une installation chez des grands-parents dans une maison pleine de souvenirs puis le retour au Touquet à la Toussaint pour vider la librairie mettront un point final aux questions restées sans réponse. Une vie en quatre mois, dilatée dans l’écriture de l’intime et de l’introspection narrative.