Antonio Moresco
La petite lumière
Roman. Traduit de l’italien par Laurent Lombard
Collection : Terra d’altri
128 pages
14,00 €
978-2-86432-769-1
septembre 2014
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C’est le récit d’un isolement, d’un dégagement mais aussi d’une immersion. Le lecteur, pris dans l’imminence d’une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s’offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L’espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d’aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d’un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s’ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l’occasion d’un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l’existence.
Le soleil vient tout juste de s’effacer derrière la ligne de crête. La lumière s’éteint. En ce moment, je suis assis à quelques mètres de ma petite maison, face à un abrupt végétal. Je regarde le monde sur le point d’être englouti par l’obscurité. Mon corps est immobile sur une chaise en fer dont les pieds s’enfoncent de plus en plus dans le sol, et pourtant, de temps en temps, j’ai le souffle coupé, comme si je chutais, assis sur une balançoire aux cordes fixées en quelque endroit infiniment lointain de l’univers.
Le ciel est traversé par les dernières hirondelles qui volent, çà et là, comme des flèches. Elles passent en rase-mottes au-dessus de moi, s’abattant tête la première sur de vastes sphères d’insectes suspendus entre ciel et terre. Je sens le vent de leurs ailes sur mes tempes. Je vois distinctement devant moi le corps noir, plus caréné et plus grand, de quelque insecte englouti par une hirondelle qui le suivait le bec grand ouvert en lançant des cris. Le silence est tel que j’arrive même à entendre le craquement de son corps qui continue à souffrir, broyé et démembré, dans le corps de l’autre animal qui remonte grisé dans le ciel.
Prix de la Librairie Nouvelle (Voiron), 2014
Prix des Rencontres à Lire de Dax, 2015
Zibeline, février 2016, par Chris Bourgue
Blog Le Monde, 24 janvier 2016, par Kate Lerigoleur
« La Lucina » – Un roman, un film. Antonio Moresco – Un auteur, un acteur. ...Transfuge, février 2015, par la Librairie La Machine à lire (Bordeaux)
L’Obs, 4 décembre 2014, par Véronique Cassarin-Grand
Le Monde des livres, 5 décembre 2014, par Fabio Gambaro
Notes bibliographiques, décembre 2014
Terres de femmes, décembre 2014, par Angèle Paoli
Site de la Librairie Compagnie (Paris 5e), décembre 2014
Le blog de Patrick Robel, 9 novembre 2014
Une petite lumière d’Antonio MorescoLe Canard enchaîné, 5 novembre 2014, par André Rollin
Par Renaud Musseau, Librairie Le Point de Côté (Suresnes), novembre 2014
Psychologies, novembre 2014
L’Écho, 25 octobre 2014, par Sophie Creuz
La Cause littéraire, 23 octobre 2014, par Marc Ossorguine
Télérama, 22 octobre 2014, par Nathalie Crom
La Montagne, Mag dimanche, 19 octobre 2014, par Daniel Martin
Charybde 27 : le blog, 2 octobre 2014, par Hugues Robert
Une lumière dans la forêt, la nuit, comme le dernier fanal d’un monde qui s’effaceraitOnlalu, octobre 2014, par Aline Sirba
La Revue littéraire, nº 55, automne 2014, par Claudio Morandini
Page des libraires, automne 2014, par Olivier Badoy, Librairie des Cordeliers (Romans-sur-Isère)
Initiales.org, 25 septembre 2014
Livres hebdo, 12 septembre 2014, par Alexandre Fillon
Le Matricule des anges, septembre 2014, par Thierry Cecille
« Zone critique », coup de cœur de Jean-Michel Mayer (à 48:40), Espace 2 (RTS), 31 janvier 2016.
« La Dispute », par Arnaud Laporte, France Culture, vendredi 26 décembre 2014, de 21h à 22h