Verdier/poche
Récit. Traduit de l'italien et préfacé par Gilbert Bosetti
96 p.
4,87 €
ISBN : 978-2-86432-477-5
Parution : juin 2006
(collection d'origine : Terra d’altri)
Entre ciel et mer, deux êtres liés par le sang – un père malade et son fils – ont abordé à l’île des origines (Lussimpiccolo, au large de l’Istrie) et s’interrogent sur la naissance et sur la mort à mots couverts, avec la pudeur de l’amour, dans un récit linéaire d’une émouvante essentialité.
Extrait
La vie recommençait à se fissurer : une froide pâleur de mort voilait la transparence d’un sang chaud et exultant ; dans le cours d’une journée pleine de soleil, vécue dans la liberté de la lumière et du vent, survenait un marasme, un confinement étouffant, où le cerveau se dissolvait et où l’âme couvait ses peurs. Tout était envahi par un sentiment d’incertitude et de misérable compromis avec la fatalité.
Pourquoi, alors que régnaient harmonie et légèreté, quand son père et lui s’étaient trouvés sur le rocher, une vague déferlante ne les avait-elle pas arrachés de là et engloutis ? La fin serait arrivée comme une grâce violente, leur épargnant de sombrer interminablement, ballottés entre des regains illusoires et d’humiliants abandons.
Revue de presse
Tatouvu, 15 septembre-15 novembre 2006, par Manuel Piolat-Soleymat
« Ses yeux mélancoliques suivaient le profil lointain de la côte, adoucie par les lumières bleues et rosées, avec de petites maisons disposées çà et là par amoncellements, comme des troupeaux, autour de leur clocher ; sur le miroir des criques. Ce n’était plus qu’un homme fatigué, le visage profondément ridé, la bouche amère et entrouverte,... Lire la suite
Tageblatt, 27 juillet 2006, par Corina Ciocârlie-Mersch
Un dernier bateau pour l’Istrie En signant ses Trois Orients, Claudio Magris admet que le voyage même le plus passionné, est toujours pause, fuite, trêve de véritable risque. Revenir chez soi, c’est retrouver un monde adulte, menaçant, envahissant – celui qu’évoque aussi le final de ce magnifique récit, récemment réédité, d’un autre Triestin : L’Île... Lire la suite
La Croix, 20 juillet 2006, par Nathalie Crom
À l’instar de Svevo, ou du grand poète Saba, Giani Stuparich appartient à la grande famille des écrivains triestins. Le nom même de cet écrivain, né à Trieste en 1891, mort à Rome sept décennies plus tard, en dit beaucoup sur la singularité de ce lieu, cette ville sise sur la frontière entre Mitteleuropa et... Lire la suite
Le Monde, 21 avril 1989, par Jean-Noël Schifano
Linéaire, beau, d’une beauté toute classique bien rendue par la traduction de Gilbert Bosetti, poignant, dans la lignée de La Mort d’Ivan Illitch, un de ces textes essentiels que nous offre un auteur au fil de son œuvre, quand l’élancement des souvenirs et des blessures est dompté par la limpidité du style et la maîtrise... Lire la suite
Libération, 6 avril 1989, par Jean-Baptiste Marongiu
Stuparich, de guerre lasse […] L’île est celle de Lussinpiccolo, au large de l’Istrie, où est né son père. Celui-ci, atteint d’un mal incurable, convie le fils à une dernière rencontre sur le lieu doublement mythique des origines de la famille et de l’adolescence de l’auteur. Déjà sur le bateau, il se rend compte que... Lire la suite
La Quinzaine littéraire, 16-31 mars 1989, par François Bouchard
Publiée en 1942, un an après Ils reviendront, L’Île appartient à la meilleure veine de Stuparich. Hors de toute volonté épique, l’auteur joue de l’émotion, du détail, de l’intériorité, en utilisant la forme narrative où il est le plus à l’aise : la nouvelle. Peu de chose dans ce récit fort bien présenté par Gilbert Bosetti,... Lire la suite
endif;
if( get_field( "_vrd-book_radio-tv" ) ):
?>