Il y a des noms de villes qui semblent condenser tout le pouvoir attractif d’un lieu, toute la mythologie sur quoi se fonde notre désir de voyager. Ainsi Tombouctou, Zanzibar, Vancouver ou Valparaiso…
C’est le nom d’Obock, celui d’une ancienne colonie française devenue aujourd’hui port de la République de Djibouti, qui est à l’origine de ce récit et du voyage que Jean-Jacques Salgon entreprend en février 2016 pour, selon ses mots, aller « visiter ce qui n’existe plus ». Que Rimbaud et l’explorateur nîmois Paul Soleillet s’y soient un jour croisés, aient pu s’y entretenir de leurs projets commerciaux et des périls encourus sur les pistes qui conduisaient leurs caravanes vers le royaume du Choa, que leur vie aventureuse ait trouvé, sous ces climats hostiles, chacune à sa façon, sa fin précoce, voilà qui donne un relief particulier aux évocations dont ce livre est tissé.
Une exploration méthodique de la vie de Soleillet, infiniment moins connue que celle de Rimbaud (alors qu’une situation inverse prévalait de leur vivant), constitue le fil d’Ariane qui nous guide vers ces contrées éloignées à la fois dans l’espace et le temps. Pour les deux trafiquants, l’Abyssinie fut un rêve, un rêve commercial, obstiné, dévorant. C’est vers ce rêve « où filtraient les élans d’une véritable passion géographique » que ce livre nous entraîne.
En attendant Nadeau, 27 mars 2018, par Cécile Dutheil
Études, mai 2018, par Véronique Petetin
Culture tout azimut, 18 février 2018
Le Matricule des anges, février 2018, par Catherine Simon
Le Monde des livres, 2 février 2018, par Claro
Sud-Ouest, 28 janvier 2018, par Gérard Guégan
Midi libre, 27 janvier 2018, par Muriel Plantier
Le Blog du corps, 28 avril 2018, par Bernard Andrieu
« Sur les traces de Rimbaud et Soleillet en Afrique », radio Alliance Plus, émission « Itinérances », animée par Sylviane Wichegrod-Maniette, le 23 janvier 2018.