Collection : Philosophie
240 pages
15,50 €
978-2-86432-729-5
septembre 2013
Après avoir subi au début des années cinquante une sorte de procès public en raison de ses idées et traversé en conséquence une crise existentielle d’une rare intensité, Albert Camus, se retrouvant face à lui-même, a estimé que le problème majeur auquel l’humanité est désormais confrontée consiste dans ce besoin impérieux qu’ont les hommes de s’accuser mutuellement et de faire ainsi de leur existence un procès permanent, transformant tour à tour les mêmes personnes en prévenus, en procureurs, en avocats, en témoins et en juges.
Le problème, qui n’est autre que celui du jugement que les hommes portent les uns sur les autres, tient donc au fait que ceux-ci, alors même qu’ils ne croient plus au jugement de Dieu, continuent de croire qu’être juste c’est être juge.
Pour expliquer que la dissociation de la justice et du jugement devrait révéler un horizon de sens nouveau à une humanité privée de boussole, Paul Audi s’applique d’abord dans cet essai à mesurer la profondeur de la crise qui a conduit l’auteur de La Chute à coucher sur le papier, quelques mois seulement avant sa mort, ce terrible ultimatum : « Je me fais la guerre et je me détruirai ou je renaîtrai, c’est tout. »
Cet ouvrage a reçu le Grand Prix de la Critique littéraire 2014, décerné par le P.E.N. Club.
Le Monde des livres, 8 novembre 2013, par Roger-Pol Droit
Art press, décembre 2013, par Jacques Henric
Libération, 19 septembre 2013, par Robert Maggiori
Livres hebdo, 30 août 2013, par Laurent Lemire
Présence d’Albert Camus, nº 6, 2014, par Agnès Spiquel
« Le bien commun », par Antoine Garapon, France Culture, jeudi 23 janvier 2014 à 15h
« Entre les lignes », par Jean-Marie Félix, RTS – Espace 2, jeudi 7 novembre 2013 de 11h à 12h
« On va tous y passer », chronique de Roger-Pol Droit, France Inter, vendredi 1er novembre 2013 entre 11h30 et 12h
« Dans quelle éta-gère », par Monique Atlan, France 2, lundi 14 octobre 2013 à 9h05, avant la météo de la nuit et 5h50