Samy Langeraert
Mon temps libre
Mon temps n’a rien à voir avec ce temps qui passe à l’extérieur. C’est un temps ralenti, engourdi, un temps un peu malade que j’émiette et qui tombe comme une neige lente, poudreuse.
À l’issue d’une rupture amoureuse, le narrateur de Mon temps libre quitte Paris pour s’installer à Berlin, une ville qu’il connaît déjà pour y avoir passé un hiver fantomatique. Ainsi s’ouvrent les quatre saisons d’une vacance, d’un temps libéré des contraintes mondaines et qui aiguise la perception du monde.
Le jeune homme fait l’expérience d’une étrangeté et d’une solitude radicales, qui est aussi celle d’un entre-deux-langues.
Berlin nous apparaît ainsi sous un jour inédit. Loin des clichés contemporains d’une ville créative et frénétique – qui surgissent parfois en négatif et comme toujours vus à distance –, cette odyssée en mineur nous confronte à sa météorologie, sa flore et sa faune, à ses lieux périphériques, à ses rebuts et ses personnages secondaires.