Collection : Philosophie
320 pages
19,27 €
978-2-86432-331-0
janvier 2001
Nous vivons parfois cette expérience impossible : l’effondrement du monde, l’ouverture de l’abîme. Faisant l’épreuve de cette dépossession, nous sommes soumis à l’extrême souffrance où tout sens semble irrémédiablement suspendu.
C’est cela que Blanchot circonscrit sous le nom de « nuit » et qu’il s’efforce de prolonger dans une pensée du neutre. Prendre au sérieux cette pensée, lui demander ses raisons, tel est le dessein de ce livre. Il engage indissolublement un autre enjeu : affronter l’épreuve elle-même, dont le mot de « nuit » est le signe, la transformer en question. Peut alors commencer un travail sur une certaine époque de la pensée : ouverte par son attention à l’irréductibilité de la « nuit », elle s’était très largement reconnue en Blanchot.
Trois cercles concentriques donc, disposés autour d’une unique interrogation : la pensée peut-elle accueillir l’abîme ?
Qu’elle ne le puisse pas, peut-être faut-il le conclure, mais cette impossibilité réclame d’être établie, et non simplement présupposée.