Carlo Ginzburg

Néanmoins

Machiavel, Pascal

Traduit de l’italien par Martin Rueff

Collection : Histoire

288 pages

22,00 €

978-2-37856-079-9

septembre 2022

Le poids d’un mot, étudié, soupesé, traqué comme une source, en dit plus sur le destin de la politique moderne que bien des généralités censées se dégager des évolutions.

Ainsi l’historien Carlo Ginzburg aborde-t-il ici la modernité politique – le découplage supposé du politique et du théologique –, en lisant de façon rapprochée, en philologue, Machiavel et Pascal.

L’ouvrage nous livre une série d’éclairages nouveaux sur une manière de penser la règle et l’exception, à l’épreuve des faits.

Au moment où sont développées des histoires mondiales, des histoires  décentrées, qui nous permettent de penser le monde globalisé, Ginzburg insiste sur l’attention nécessaire et féconde qu’il convient d’accorder aux  singularités, à travers l’examen précis des cas et l’étude philologique des textes.

À l’heure où l’on déplore que les intellectuels n’orientent plus la vie politique (en supposant confusément qu’ils le firent par le passé), à l’heure où semble s’imposer une vision « machiavélienne » selon laquelle les plus forts dictent le  droit au nom d’un réalisme implacable, la leçon de Carlo Ginzburg est précieuse.

Penser, ce n’est pas reformuler les réponses de l’opinion, c’est changer de questionnement.

 

Mention spéciale du prix de traduction 2022 du PEN Club français attribuée à Martin Rueff, 2022