Lutz Seiler

Stern 111

Roman. Traduit de l’allemand par Philippe Giraudon

Collection : Der Doppelgänger

576 pages

25,00 €

978-2-37856-150-5

septembre 2022

Novembre 1989.
Le Mur de Berlin vient de tomber. Inge et Walter Bischoff, un couple d’Allemands de l’Est de condition modeste, convoquent leur fils Carl et lui annoncent solennellement qu’ils ont décidé d’aller vivre à l’Ouest. Ils partiront « en éclaireurs », expliquent-ils, tandis que Carl restera « à l’arrière » pour veiller sur leur maison de Gera. Ils lui écriront régulièrement.

À vingt-six ans, Carl, qui a repris depuis peu ses études, n’habite plus chez eux depuis longtemps. Mais leur décision qui ressemble à un abandon lui révèle soudain qu’avant d’être ses parents, Inge et Walter ont eu une jeunesse éprise de liberté et de rock’n roll. De ce temps d’avant la construction du mur, le  Stern 111, un poste de radio de fabrication soviétique orné d’une étoile rouge,  reste le symbole : toute la jeunesse d’Allemagne de l’Est s’en servait pour  écouter les radios de l’Ouest.

Carl ne restera pas longtemps à Gera. Au volant de la petite voiture de son père, il se rend bientôt à Berlin. Alternent dès lors les lettres reçues de sa mère et le récit de ses propres aventures dans la ville en pleine effervescence. Au «  Cloporte », un immeuble où s’est rassemblée une communauté de squatters  sous la conduite du berger Hoffi, perpétuellement accompagné de sa chèvre  Dodo, Carl va connaître une double initiation amoureuse et politique.

Carola Hähnel-Mesnard, « Lutz Seiler : Stern 111 », Germanica, nº 66, 2020.