Carmen Castillo

Un jour d’octobre à Santiago

suivi de Ligne de fuite

Préface de Joseph Andras

Collection : Collection jaune

256 pages

19,00 €

978-2-37856-138-3

mars 2022

Chili, octobre 1974. Les forces armées du gouvernement de Pinochet encerclent la maison d’un jeune couple. Ils se nomment Miguel Enríquez et Carmen Castillo ; tous deux vivent dans la clandestinité. Il est l’un des responsables de la résistance et le dirigeant du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire) ; elle, professeure d’histoire, a travaillé auprès de Salvador Allende avant le coup d’État et s’implique, depuis, au sein des réseaux de lutte contre la dictature militaire. L’affrontement tourne au drame.

Treize ans plus tard, au terme d’un exil éprouvé de l’autre côté de l’océan, en France, la militante est autorisée à séjourner dans son pays natal. C’est, dit-on, « l’ouverture ». Mais ce pays, elle ne le reconnaît plus : partout, elle ne voit que le sourire satisfait des vainqueurs. Tout avait pourtant débuté dans la joie populaire : la redistribution des terres, la nationalisation de grandes industries, l’augmentation des salaires, l’extension de la sécurité sociale. Bref, les humbles enfin comptés.

En deux récits, ici rassemblés, la cinéaste Carmen Castillo nous fait traverser ces années de combat, d’élans et de fracas. La politique et l’intimité se fondent en une même langue, délicate et habitée. Ces pages, signées contre l’oubli, se font désormais appel à refuser, en tout lieu, le cours des choses. L’Histoire n’est qu’affaire de présent.

Rencontre au Festival du livre de Paris, le 22 avril 2022 :

L’Humanité, 2 avril 2022, entretien réalisé par Rosa Moussaoui

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