Une mère nous parle de ses deux filles, qu’elle voit amples comme des villes en expansion. La première est déjà là quand le récit commence, la seconde naîtra bientôt, après la perte d’un autre enfant lors d’une fausse couche. Ici, la temporalité de la maternité domine : celle de grossesses compliquées, d’hôpitaux et de services des urgences, la temporalité d’un corps qui produit, parfois sans qu’on le veuille, la temporalité de la naissance, celle des soins, ou des désirs trop souvent empêchés.
Hélène Laurain, Tambora
En librairie le 28 août
Après Thésée, sa vie nouvelle, Camille de Toledo, entre documentaire et fiction, texte et images, poursuit sa quête d’une autre vision du passé, du présent et de l’avenir.
Camille de Toledo, Au temps de ma colère
En librairie le 21 août
« Longtemps l’arabe s’allie pour moi à l’amer. Je l’ai rejeté de tout mon corps et il me revient par vagues. Je ne l’ai jamais vraiment perdu et j’ai du mal à penser qu’on puisse perdre une langue. Je vis dans la langue de mes parents comme elle vit en moi. »
Nassera Tamer, Allô la Place
PREMIER ROMAN en librairie le 21 août
L’autrice a quatre ans lorsque son père, le peintre Félix de Récondo, lui raconte l’exil d’Espagne en 1936 ; il avait quatre ans lui aussi, et fuyait avec sa mère et ses frères la guerre civile et les franquistes.
Habitée par les terribles images de Goya et celles de son père qui y font écho, par la mémoire de l’exil, Léonor de Récondo relie l’art à l’histoire.
Léonor de Récondo, Goya de père en fille
En librairie le 21 août
Depuis quelques années, un malaise s’est installé dans la culture contemporaine. Ici on récrit des textes classiques ou certains best-sellers pour les purger du racisme et du sexisme, ailleurs on en appelle à une surenchère de contextualisations. Et si la question qui sous-tend ce vaste débat était mal posée ?…
À l’aide de quelques exemples, Laure Murat tente de rebattre les cartes d’une polémique qui, à force d’amplifier, brouille les vrais enjeux de la création et de sa dimension politique.
Laure Murat, Toutes les époques sont dégueulasses
En librairie le 8 mai
Tous deux nés en Union soviétique, qu’ils ont quittée dans les années soixante-dix, Léonid Guirchovitch et Luba Jurgenson dialoguent ici à la suite d’un récent séjour de l’un d’eux en Ukraine. Ces échanges à propos de la guerre actuelle les fait revenir sur des sujets qui n’ont cessé de les hanter : l’Empire russe et ses avatars soviétique et poutinien, le sort des Juifs au sein de cet empire, la question des minorités, des langues et des cultures.
Léonid Guirchovitch et Luba Jurgenson, On ne sait pas comment cela finira. Conversations sur l’Ukraine
Traduit du russe par Luba Jurgenson. En librairie le 15 mai
— Écouter l’entretien avec Luba Jurgenson dans « Le Book Club », France Culture
« Inoubliable dès la première phrase. » — Daniel Pennac
« Ce livre noue avec une intimité, une intensité et une habilité que j’ai rarement vues, le réel et le fantastique. » — Marie-Hélène Lafon
Antonio Moresco, La petite lumière
Traduit de l’italien par Laurent Lombard. En librairie le 15 mai
Au cœur des bois, un royaume sans illusions, simple et noir, fait de jouissances immédiates et d’un dépit triomphant.
Pierre Michon, Le roi du bois
En librairie le 15 mai
Pendant vingt-cinq ans, Jean-Claude Milner a pris part chaque année au Banquet du livre, à Lagrasse. Cet ouvrage est un choix de quelques-unes de ses interventions. Chacune ayant été prononcée de manière indépendante, elles ne se suivent ni ne se répondent, mais dans la mosaïque proposée se dessine une figure, celle d’une pensée aussi vive que libre.
Jean-Claude Milner, Reliefs d’un Banquet
En librairie le 8 mai
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