Poustiaki
Collection dirigée par Anne Coldefy-Faucard et Luba Jurgenson
La collection « Poustiaki », nommée en mémoire du peintre Iouri Annenkov et de son roman autobiographique Povest o poustiakakh (De petits riens sans importance), ainsi qu’en hommage à Michel Heller qui nous a fait connaître ce texte, est née de l’idée de Vassili Rozanov selon laquelle c’est la littérature qui modèle l’Histoire et non l’inverse.
« Poustiaki » se veut donc une réaction à l’Histoire et n’établira aucune distinction dans son catalogue entre littérature (fiction) et document, reprenant en cela une tradition de la Russie qui est aussi la grande force de sa culture.
L’histoire envisagée sera principalement celle de la Russie (ce qui est le cas des « Poustiaki » de Iouri Annenkov). Elle se caractérise, notamment pour le vingtième siècle mais pas seulement, par une série de catastrophes et d’effondrements majeurs. L’« effondrement » représente d’ailleurs, au même titre que le « vide », un lieu important de la culture russe.
La culture russe est également traditionnellement en rupture avec les autres cultures, notamment européennes et occidentales. Ces points de rupture seront au centre de la collection « Poustiaki » et permettront de l’élargir, la culture russe offrant ici la possibilité de penser d’autres effondrements, sans doute moins grandioses et moins apparents que le russe, par exemple celui de l’Occident.
- Apologie de la fuite (Léonid Guirchovitch)
- Au diable vauvert (Evgueni Zamiatine)
- De petits riens sans importance (Iouri Annenkov)
- La limite de l’oubli (Sergueï Lebedev)
- L’année de la comète (Sergueï Lebedev)
- La Tourmente (Vladimir Sorokine)
- La Tragédie de Monsieur Morn (Vladimir Nabokov)
- Les hommes d’août (Sergueï Lebedev)
- Meurtre sur la plage (Léonid Guirchovitch)
- Moscou et les Moscovites (Vladimir Guiliarovski)
- Nous autres, paysans (Collectif)
- Roman (Vladimir Sorokine)
- Schubert à Kiev (Léonid Guirchovitch)
- Têtes interverties (Léonid Guirchovitch)
En Verdier/poche
- Apologie de Pluchkine (Vladimir Toporov)
- Les âmes mortes (Nikolaï Gogol)