Faenas
Collection et revue dirigée par Jean-Michel Mariou
Le monde de la tauromachie est un des plus étranges et des plus déroutants que l’on puisse rencontrer dans cette Europe du début du vingt et unième siècle. Comment expliquer que cette survivance antique d’un des plus anciens mythes connus (l’affrontement de l’homme à la bête, la ritualisation de sa victoire sur la nuit, la force aveugle, la nature la plus sauvage) ait traversé l’équarrissage de toutes les modernités, de toutes les « assimilations » ?
On n’explique pas. Alors, on imagine. Et la littérature s’empare du mystère. Mais pourtant, curieusement, en deux siècles de tauromachie codifiée telle qu’on la connaît aujourd’hui, ce monde extraordinaire, qui produit au quotidien tellement de personnages, de légendes et de situations hors du commun, n’a donné naissance, en littérature, qu’à de rares œuvres indispensables. Si on laisse de côté Michel Leiris ou Georges Bataille, toujours à la frontière de la fiction littéraire et de la philosophie, on ne connaît comme romans taurins, comme œuvres purement littéraires qui se donnent comme territoire la curieuse planète des taureaux, que des livres moyens, répétitifs, plus enclins à reproduire des histoires et des héros archétypaux qu’à servir ces terres infinies en repoussant les frontières de la langue.
Partant de ce constat, l’ambition de la collection « Faenas » est double : rechercher d’abord, dans le corpus des œuvres littéraires espagnoles, toutes celles, inédites en français, capables de servir et de renouveler le genre ; ensuite, susciter, chez les écrivains contemporains, l’écriture de nouveaux textes ambitieux.
C’est au service de ce projet que la revue Faenas a été créée en 1990. Pour pouvoir publier de courtes nouvelles ou des extraits de romans dont seules quelques pages convenaient à nos choix, et aussi parce qu’il semblait judicieux d’offrir aux écrivains d’aujourd’hui la possibilité de mettre en œuvre leurs ambitions littéraires taurines sur des textes plus courts.
- À partir du lapin (Francis Marmande)
- Bleu ciel et or, cravate noire (François Garcia)
- Carlos et Budd, ovation et silence (Yves Revert)
- Ce besoin d’Espagne (Jean-Michel Mariou)
- Curro, Romero, y Curro Romero (Francis Marmande)
- Grandes faenas du xxe siècle (Pierre Arnouil, Ignacio de Cossío)
- Humbles et phénomènes (Jacques Durand)
- Joselito, le vrai (José Miguel Arroyo)
- Juan Belmonte matador de taureaux (Manuel Chaves Nogales)
- La bonne distance (Alain Montcouquiol)
- L’aficionado (Camilo José Cela)
- La grande saison (Fernando Quiñones)
- L’amertume du triomphe (Ignacio Sánchez Mejías)
- Le chauffeur de Juan (Jean-Michel Mariou)
- Le discours de la corrida (François Zumbiehl)
- Le fumeur de souvenirs (Alain Montcouquiol)
- Le sens de la marche (Alain Montcouquiol)
- Les yeux noirs (Olivier Deck)
- Petits désordres autour des taureaux (Nadège Vidal)
- Pour Pablo (Luis Miguel Dominguín)
- Rafael le chauve (Jacques Durand)
- Revue Faenas, nº 1 (Collectif)
- Revue Faenas, nº 2 (Collectif)
- Revue Faenas, nº 3 (Collectif)
- Revue Faenas, nº 4 (Collectif)
- Revue Faenas, nº 5 (Collectif)
- Revue Faenas, nº 6 (Collectif)
- Rocío (Francis Marmande)
- Toreros de salon (Camilo José Cela)
- Très véridique relation des événements qui entourèrent la mort des célèbres toreros Fortunato Vásquez et Fortunato Márquez selon diverses sources profanes et religieuses (Erdosain)
- Pierre Arnouil
- José Miguel Arroyo
- Camilo José Cela
- Manuel Chaves Nogales
- Ignacio de Cossío
- Olivier Deck
- Luis Miguel Dominguín
- Jacques Durand
- Erdosain
- François Garcia
- Jean-Michel Mariou
- Francis Marmande
- Alain Montcouquiol
- Fernando Quiñones
- Yves Revert
- Ignacio Sánchez Mejías
- Nadège Vidal
- François Zumbiehl
En Verdier/poche
- La solitude sonore du toreo (José Bergamín)
- Recouvre-le de lumière (Alain Montcouquiol)